La croissance de la Chine et de ses marques de voitures hybrides et électriques oblige les grands constructeurs européens à établir des accords avec les entreprises ayant le plus grand potentiel dans le pays asiatique. Dans le cas de Volkswagen, il est déjà en train de développer ce qui sera le fruit d’un nouvel accord qui lui permettra de rester à l’avant-garde du secteur des véhicules électriques.
Cette nouvelle alliance est celle qu’il a confirmée il y a quelques mois avec Xpeng, après que le groupe allemand a acheté 4,99 % de la marque chinoise pour un total de 645 millions d’euros. Une nouvelle alliance stratégique avec laquelle Volkswagen veut rester en tête des ventes mondiales, et qui s’ajoute à d’autres importantes, comme celles qu’elle a déjà conclues avec SAIC et FAW Hongqi.
Volkswagen cherche à se renforcer en Chine
En fait, ce sont ces joint-ventures et d’autres qui ont permis au groupe Volkswagen de clôturer le premier semestre 2024 à la deuxième place du classement mondial des immatriculations, avec 1,27 million d’unités, derrière BYD, qui compte 1,6 million de voitures vendues.
Et sans ces regroupements, SAIC-Volkswagen (754 000 unités) est en quatrième position, derrière BYD, Chery et Geely.
D’où la nécessité pour le géant allemand de poursuivre sa croissance, et de suivre les traces du leader Build Your Dreams en matière d’électrification de la gamme. Le projet est déjà en cours avec Xpeng pour créer une nouvelle plateforme pour les voitures électriques, qui portera ses premiers fruits en 2026.
A cette date, nous pourrons voir la concrétisation de cette alliance active depuis un certain temps, puisque les ingénieurs de Volkswagen et de Xpeng travaillent déjà ensemble sur les sites chinois de Guangzhou et de Hefei.
Un premier pas avec deux voitures électriques
Il s’agira d’abord d’un SUV électrique, puis d’un autre modèle construit sur cette plateforme, qui sera lui aussi « puissant et efficace ». Les responsables de Volkswagen ont confirmé qu’il s’agira dans les deux cas de voitures de milieu de gamme que Volkswagen vendra en Chine, afin de tenter de regagner les parts de marché perdues ces dernières années.
Ce ne sera qu’une première étape, qui sera également liée aux 30 voitures électriques que le groupe Volkswagen a promis d’avoir avant la fin de cette décennie, c’est-à-dire d’ici six ans.
Grâce à la plateforme qu’il développe avec Xpeng, il sera en mesure de réduire considérablement les coûts de production, le constructeur allemand ayant lui-même assuré que l’architecture permet de réduire de 30 % les pièces nécessaires. Il s’agira d’un dérivé de ce que la marque chinoise appelle Edward, qui devrait à terme être adapté à des modèles ayant des empattements différents