Décrite par la marque elle-même comme une voiture « biénergie », la Renault Emblème montre les prochaines étapes de la marque en termes de design et de technologie de propulsion, puisqu’il s’agit d’une voiture particulière alimentée par une pile à combustible à hydrogène de 30 kW et une batterie de 40 kWh, une rupture par rapport à ce qui a été vu jusqu’à présent par la marque. Avec ce concept, la marque continue d’expérimenter l’hydrogène, comme elle l’a déjà montré avec le Scenic Vision H2-Tech, qui préfigurait l’actuel Renault Scenic.
Il s’agit toutefois d’un modèle conceptuel dont pratiquement rien ne peut être transposé, tel quel, à une éventuelle voiture de série. Il sera dévoilé au Mondial de l’Automobile de Paris, qui se tiendra du 14 au 20 octobre.
Renaulet définit l’Emblème comme un shooting-brake, terme utilisé récemment pour désigner des breaks aux lignes plus sportives que les breaks traditionnels. Il présente également des éléments typiques des SUV, tels qu’une garde au sol plus élevée que celle d’une berline et des protections de bas de caisse en plastique de couleur contrastée. Il mesure 4,8 mètres de long, 1,52 mètre de haut et dispose d’un très long empattement de 2,9 mètres.
Principales caractéristiques de l’Emblème Renault
- Il s’agit d’un prototype de 4,8 mètres.
- Il combine une batterie de voiture électrique classique et un réservoir d’hydrogène.
- Il pèse 1 750 kg sur la balance.
- Prévoit le design des futures voitures routières de Renault
« Hybride » parce qu’elle combine la technologie de la pile à combustible à hydrogène et celle de la voiture électrique.
Alors qu’une voiture alimentée par une pile à hydrogène devra toujours utiliser une batterie pour stocker une certaine quantité d’énergie, ce que Renault a fait avec l’Emblème est différent. Si l’on prend comme référence la Toyota Mirai, l’une des rares voitures FCEV en production, sa batterie a une capacité de 1,2 kWh pour soutenir le fonctionnement de sa pile à hydrogène. Loin d’être dans la même gamme, la batterie de l’Emblème a une capacité de 40 kWh et une chimie NMC.
Une capacité plus proche de celle d’une voiture électrique que de celle d’un hybride essence classique ou de la Mirai. Selon Renault, cela « favorise la décarbonisation sans compromettre la polyvalence ».
Elle utilise également un moteur sans terres rares qui délivre 217 ch, un groupe motopropulseur qui correspond exactement à la description que Renault fait de la Renault Scenic.
La marque n’a pas confirmé l’autonomie de la batterie, mais a indiqué qu’elle était de « plusieurs centaines de kilomètres ». Avec cette autonomie et celle offerte par son réservoir d’hydrogène, d’une capacité de 2,8 kilos, l ‘autonomie totale devrait être de l’ordre de 500 kilomètres, avec l’avantage, par rapport à une voiture électrique, de pouvoir faire le plein comme s’il s’agissait d’une voiture à essence normale.
Renault affirme qu’il serait possible de parcourir jusqu’à 1 000 km en même temps qu’un véhicule électrique : sans avoir à recharger la batterie et avec deux pleins d’hydrogène de moins de cinq minutes chacun pour une autonomie de 350 km. Ceci dans le cas hypothétique où l’on disposerait du même nombre d’hydrogénérateurs que de stations-service, puisque comme nous le savons, en Espagne ce type de pompe est pratiquement inexistant.
Outre la technologie de propulsion, il est également intéressant de noter que Renault a réalisé un important travail de gain de poids grâce à un choix judicieux des matériaux pour la carrosserie et l’habitacle de l’Emblème. C’est pourquoi, malgré ses 4,8 mètres de long et sa batterie de 40 kWh, le concept-car affiche 1750 kg sur la balance.
Il est peu probable que l’Embléme devienne un jour une voiture de série que l’on pourra acheter chez un concessionnaire Renault comme n’importe quel autre modèle, du moins doté de cette technologie. Cependant, la marque a déjà présenté en avant-première le Renault Scenic d’une manière similaire, bien qu’à cette occasion nous savions qu’il s’agissait d’un aperçu de la forme de l’actuel C-SUV de la marque, il y a donc une chance, bien que mince, de le voir converti en une voiture électrique ou hybride conventionnelle à une date ultérieure.